Ayako - {terminé}

histoire : Des cris perçants dans la nuit. Une nouveau née de plus ou de moins quelle importance ? On l'apella Ayako faute de temps à perdre pour l'être gigotant dans son berceau de fer forgé. Une simple humaine, quelle deception ! plus frêle que ses ainées, la peau ivoire et aucune ressemblance notoire. Dès sa naissance elle fut l'objet de sinistres complots, on ricanait à sa vue, chuchotait et jetant des regards à la dérobés. Si froids et méprisants que la fillette en garda des sequelles. On la croyait née des désirs charnels de sa mère et d'un mystérieux vagabond, surprit une nuit posté sur le toit de la demeure familliale. Sanglots étouffés, peine ravalée. Une voix hurlait en sa conscience "Ils veulent ta mort, meurs Ayako, meurs !" mais elle ne prenait pas la fuite, gardant un calme déconcertant qui enrageait ses congénères et des actes délibérés se produisaient, on la trainait dans la boue, l'insultait cruellement et parfois quelques uns des "leurs" l'attachait pour mieux la mutiler. Sa "tendre enfance" fut rythmée par ces immondices, et elle prit conscience plus tard que le vagabond était un hybride, vampire assoiffé de sang, meurtrier. Mais ce n'était pas son père, non c'était impossible ... Une nuit d'hiver,alors que le sommeil la gagnait, recroquevillée près du feu de la demeure, elle ferma ses prunelles sombres en un souffle appaisé. Le reste ne fut pas de tout repos.
Une image apparut dans son esprit meurtri, dabbord floue puis les contours se précisèrent dangeuresement. Une jeune femme était allongée de tout son long dans un dôme de verre étincelant, Ayako se pencha avec étonnement et comtempla l'humaine, les yeux clos, dont les courbes harmonieuses étaient mises en valeur par une robe de mousseline blanche. Son esprit se focalisa sur le visage ivoire de cette femme, certie de cheveux dorés pareils aux blés durant l'été. Un bouquet de Lys sur le coeur, elle semblait ailleurs ... Rien. Rien n'émanait d'elle. Les humains sont éphémères, se reposent à l'éternel dans des cercueils aussi beaux qu'inutiles.

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La prémonition est une pratique déchirante qui pousse à la folie, entrevoir la vérité seule est dure à accepter. Mais Rose décéda le lendemain. La même voix résonnait constamment dans son esprit, "trop tard, trop tard, ayako est une meurtrière, tuer de sang froid sa propre soeur ..."

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Les années passèrent, longues et douloureuses, la ressemblance entre ses congénères et Ayako s'accentuaient mais on l'évitait de peur qu'elle ne montre de la reticence voir de la rancune à leurs égards. La jeune femme avait quitté la demeure, filant la nuit et somnolant le jour, à la recherche d'individus peu recommandables, avec qui elle croisait le fer.

Inspiration ...

Expiration ...

Vêtue d'une cape sombre qui dissimule parfaitement l'aspect candide de son visage, elle pousse la porte d'un geste brutal et 'éloigne du bar où des camarades picolent en riant. Un simple murmure, des pas feutrés, personne ne semble remarquer l'homme enveloppée dans une longue cape grise en lambeaux, capuche relevée ... Murmure cristallin à son oreille annonçant la venue du vagabond inconnu ...

Elundryll ... Elundryll ...

"C'est troublant n'est ce pas ?"

Elle finit sa chope d'une traite et se retourna brusquement vers lui. Le silence s'était installé dans la salle, un silence mortel. Pourtant, les compagnons de la taverne étaient toujours en train de rire et ayako ne percevait plus le doux bruit de la boisson coulant à flôt, juste des mouvements. Aphone ? Impossible. L'homme prit la chaise voisine, s'asseyant et prenant ses aises, sans pour autant révéler son identité. Ses mots acérés retentirent à se grande surprise dans l'esprit de son congénère, sans qu'elle ait eût le temps d'entrouvrir ses lèvres.

"Elundryll. Ta mort sera une lente agonie."
"Et pourquoi donc jeune demoiselle ?" reprit il d'une voix mielleuse, résonnant dans l'esprit fragile de celle ci ...
"Je ne l'ai pas tuée. je n'aime pas être accusée à tort"
"Perspicace, jeune fille. Ton don est imbibé de poison. Je voulais te tester."
"Charmant !"
"On part dans cinq minutes, si bien sûr tu veux t'y joindre."

Pas besoin de précisions, elle avait compris. La caste des assassins. Le silence se rompit au moment où Ellundryl se leva de sa chaise, progressant félinement vers l'entrée où il disparut telle une ombre. Elle disparut à son tour et son caractère fut forgé parmis les plus fines lames des contrées, se reconfortant en écoutant les murmures du vent, la solitude et le silence était de gré dans ce clan. On lui enseigna tout ce dont elle avait besoin pour nuire et lui offrit un poignard perse, aussi afuté que silencieux, le manche gravé et l'étui presque invicible, elle la baptisa Wind. Son soit disant maitre lui laissa la marque de son passage, gravé à la lame, une fleur de lys en souvenir de sa soeur. Et elle vola de ses propres ailes, quittant ce clan maudit qui avait mis au monde une rose empoisonnée.